J’ai fait l’expérience récemment d’un refoulement ou d’une répression. La semaine dernière, j’ai fait la connaissance d’un homme de mon âge avec comme tout vêtement un maillot de bain puisque nous nous trouvions dans une piscine. Il me ressemble un peu, il m’attire. Peu de mots échangés, de simples regards. J’ai souvent pensé à lui cette semaine.

Hier, j’ai fait plus amples connaissance avec lui mais cette fois vêtu. Il était habillé banalement avec des lunettes (il devrait porter des lentilles). Il est venu engager la conversation, je l’ai laissé parler, j’ai entretenu cette situation. Il a l’air d’un garçon plutôt intelligent, timide, malhabile (plutôt des qualités) et puis j’ai ressenti chez lui quelque chose que je n’aime pas : une féminité dans la manière de parler, dans les gestes. Je prends peur.

Ses gestes me renvoi à ma propre image d’adolescent ; ce que j’ai combattu. Je sais qu’encore aujourd’hui une part ma féminité peut être perçue chez les autres, lorsque je m’en aperçois je me déteste. Freud dit « Le refoulement est l'opération par laquelle le sujet repousse et maintient à distance du conscient des représentations considérées comme désagréables, car inconciliables avec le Moi ».

Je crois que je touche dans ce que j’ai décrit plus haut une partie de ma propre compréhension. Une compréhension qui me permettra peut-être d’établir plus que des liens d’amitié, pourtant il y’a une heure j’ai vu mon psy et je ne lui en ai même pas parlé...