Rêves d'un mouton electrique

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vendredi 25 août 2006

Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper

Qui ne connait pas les Shadocks et la voie célèbre de Claude Piéplu qui entonne des devises célèbres désormais comme « Je pompe donc je suis, et les Shadocks pompaient ». Voilà la phrase qui me venait à l’esprit ce matin sous ma barre de fonte.

La planète du fitness ou de la musculation n’est pas si différente de la planète Shadock ! Autour de moi des appareils de tortures avec des noms aussi insolite les un que les autres : Rotex, stepper, weider, presses-jambes, Développé-coucher, poulie-haute, Pectoraux-deltoïdes-arrières…

Ils y a les sportifs qui poussent et les sportifs qui font sans blanc de pousser. Les sportifs qui regardent le miroir, ceux qui évite le miroir, les lecteurs, les manwalkers… Moi-même je pousse, je tire, je pompe, je transpire… comme Sisyphe roulant son rocher j’exécute ma tâche sans but profond (hormis avoir un beau fessier). Durant cette tâche ou comme d’autres besognes je ne pense à rien d’autre. Comme Sisyphe qui à été condamné à rouler sans cesse un rocher jusqu’au sommet d’une montagne d’où la pierre retombait par son propre poids, je deviens tragique lors de mon repos, lorsque je suis conscient. Comme lorsque Sisyphe prend conscience de l’étendu de sa misérable condition: condamné à rouler un rocher sans but.

Mais je m’égare ! Il est tant d’entamer ma série d’abdominaux : couché dorsal 20 ascenseurs, 20 obliques gauches, 20 obliques droit. Il vaut mieux pomper d'arrache-pied même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.

dimanche 20 août 2006

Le boxer rose

Je ne sais pas si je suis fétichiste mais cela fait longtemps que l’évocation ou la vue d’un caleçon moulant évoque en moi le désir. Par ailleurs je ne manque jamais de faire un tour dans le rayon des sous-vêtements masculins. Sur les emballages se trouve souvent des photos les plus flatteuses de l’anatomie masculine. Muscles bandés, corps luisant, fièrent dans leur slip, les modèles sont très aguicheurs au point de se demander pour qui sont destinés ses messages publicitaire. (La ménagère de moins de 50 ans ?).

Les boxer sont très en vogue et cela n’est pas pour me déplaire, d’ailleurs ont peut se rendre compte que le rayon des sous vêtements c’est déplacé du fond du magasin vers la caisse. Parmi les nombreux choix proposés et je dois dire qu’il existe une variété impressionnante de coupes, textures, couleurs. Je suis habituellement d’un classicisme affligeant : le boxer DIM blanc ou noir voir rouge parfois.

La semaine dernière j’ai vu chez h&m plusieurs modèles de boxer qui m’ont plu, j’avais envie de plus de couleur et j’ai donc opté pour un choix de boxer assez court dont un bleu avec des élastique et des coutures rose. J’avoue avoir hésité avant de le choisir mais bon puisqu’il est bleu c’est pour les garçons (les vraies !).

Le nuit de jeudi dernier, j’ai fait un rêve ou je portais un boxer rose (qui m’allait super bien d’ailleurs) je ne vous raconterais pas la suite de se rêve car je ne m’en souviens plus. Mais vendredi je suis retourné chez h&m et j’ai donc acheté le fameux boxer rose que j’avais repéré inconsciemment. Une fois devant la caissière j’ai eu quand-même comme un sentiment de gêne par rapport à l’article que j’avais choisi (je me demandais ce que pouvais bien penser la caissière, mais bon on s’en fou).

Il ne me reste plus qu’a le porter. Vous me direz que sous mon pantalon on ne risque pas de soupçonné la couleur de mon slip. Que la couleur rose n’est pas que la couleur de l’homosexualité (d’ailleurs je n’ais pas trouvé grand-chose à ce sujet sur internet hormis l’histoire du triangle rose). Mais comme je m’évertue à cacher ce que je ressens aux autres, il s’agit peut-être pour moi d’un moyen pour commencer à assumer extérieurement ce que j’éprouve. Demain matin je vais en salle de sport, nous verrons bien si je l’assume jusqu’au bout.

lundi 14 août 2006

La mort m’accompagne

La mort est une composante indispensable à la vie. De la mort, vient la vie. La vie se nourrie de la vie. La vie est cannibale.

Suis-je un « Lestat », ce vampire déchéant qui à perdu le gout de la vie ? Trouverais-je mon louis ? Je meurs ! Et cela fait 15 ans que cela à commencer. Je change ! Je mute en quelque chose qui ne me plait pas.

La mort accompagne mes pensées chaque jour. Je me lève, je suis en vie... J’allume la TV : la guerre et si c’était cela qu’il me fallait ? Je me vois dans les reflets des vitres de la défense, mon image me déplait, me fascine, m’obsède. Je tue mon temps au travail. Je surf sur le site des morts les plus absurdes. Je regarde un reportage sur les poisons foudroyants, les serials-killers, les médecins légistes. Epuiser, je m’endors, je sombre.

Suicide, il faut dire son nom. Son idée m’accompagne ; tout les jours, à n’importe quel moment de la journée. Faut-il une raison ? Non. Cette idée m’aide à vivre. Donne une valeur à ma vie. Présente moi tes amis et je te dirais qui tu es. Je suis le néant.

Celui qui se tue court après une image qu'il s'est formée de lui-même: on ne se tue jamais que pour exister.Malraux