Jack Harkness - Interpréter par John Barrowman - est pansexuelJe fais partie de cette génération qui accepte mal qu'on lui impose des frontières ; géographiques, sociales ou plus intimes.

Au collège, je suis tombé amoureux de Sylviane, de Claire, d'Aymeric, de Marie, de Nicolas, d'Emilie et même de mon professeur d'histoire-géo. Et je ne suis sorti avec personne. Probablement trop moche, ou trop seul.

Mais ce que je retiens de cette période, c'est que je n'ai jamais cherché à appartenir à une communauté. A savoir si j'étais gay, ou bi, ou hétéro. Je m'en fichais. Les choses ont commencé à évoluer vers 17 ans, lors de mes premières embrassades avec Magalie. Et Joris ! J'ai enchaîné les histoires de cœur et les breaks sentimentaux pour savoir qui j'étais. J'aime les filles ? Oui ! J'aime les garçons ? Aussi ! Et tout un tas de questions : dois-je choisir ? Suis-je bi ? Ou juste homo ? Est-ce provisoire ? Est-ce normal ? Une torture mentale quand on ne sait pas.

Si tout le monde était pansexuel...

Aujourd'hui, je me sens fier d'être pansexuel ! Fier d'en parler et fier de l'être. Je me sens riche et inspiré. Il faut être mature pour assumer ça.

Je n'ai d'ailleurs pas fait de « coming out », je n'en ai pas eu besoin car tout le monde sait que je suis pansexuel. Mes amis ont écouté mes morceaux, ils ont vite compris. Les gens en parlent bien sûr, mais d'une manière assez réservée. Et j'apprécie.

Je ne suis pas militant ou prosélyte, mais si tout le monde était pansexuel, il y aurait moins de conflit. A être pansexuel, on devient compréhensif, conciliant car on apprend à harmoniser nos désirs avec nos partenaires. On devient donc le partenaire idéal et le parfait conjoint.

Article original sur le Rue89