La bisexualité de Malcolm X, devenu Malek Al-Shabazz après sa conversion à l'islam, n'est pas une révélation. Elle avait déjà été évoquée dans une biographie de 1991 et même suggérée dans le biopic de Spike Lee, l'année suivante. Le récent étalage de détails intimes n'en a pas moins fâché les gardiens de la mémoire officielle et les inconditionnels du héros du Black Power. Dans une tribune du «Huffington Post», Irene Monroe, une auteure afro-américaine, estime toutefois que ce portrait de Malcolm X rend justice à «l'art de la survie propre à la prostitution de rue». Et tant pis pour «l'icône de la masculinité noire» vénérée par les représentants les plus machos de la culture hip hop, entre autres. Ou plutôt tant mieux: «C'est une occasion pour nous, conclut Monroe, de nous débarrasser de nos attitudes homophobes »

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