Je dois faire preuve de patience jusqu'à aout pour qu’il soit plus disponible. Je dois lui faire confiance, lui laisser toute sa liberté afin qu’il puisse régler ses problèmes. Il ne me permet pas d’entrer dans son univers, je suis aveugle et je dois prendre le risque d’exposer mon moi profond de manière unilatéral. Le manque est une souffrance et une manière d’idéaliser l’être aimé. Mettre plus de distance aujourd’hui, c’est prendre le risque de laisser plus de place à l’aventure humaine au début d’une histoire naissante. Je dois me réjouir de chaque instant partagé avec lui et ne rien exiger d’autre, ne rien implorer pour ne pas dénaturé son individualité, mais aussi ne pas vivre dans les projections de l’autre, pour me permettre d’être moi-même.

Aujourd’hui il m’a oublié ! Et pour me préserver, pour ne plus être « l’oublié » je me suis rendu indisponible. En tout cas indisponible dans les fenêtres de temps ou il est libre, peut-être pour donner une valeur supplémentaire à mon temps, au temps que chacun prend pour l’autre, que l’on partage avec l’autre.