« Nous serons amis mais plus amants », c’est les mots que freddy à choisi pour me dire que je lui demandais trop. Pourtant lundi soir j’avais encore de l’espoir avant notre diner dans l’intimité de son appartement. J’étais soulagé de ma peur de perdre, de ma peur de ne plus le revoir, je me doutais que notre relation serait différente mais j’avais l’espoir que l’on reste amants. Nous avons diné ensemble, nous avons partagé un verre de bordeaux, nous avons rit puis nous avons parlé, longuement, au-delà du 45eme jour. Il n’a pas de place dans sa vie pour ce que je demande, il aurait une place pour moi en tant qu’amis, en tant que frère d’âme. J’ai pleuré, pas lui. Il m’a étreint, longuement. Nous nous sommes embrassé, timidement.

« Ne change pas, ne change rien, ne te remet pas en question. Ne m’en veux pas, c’est moi.» Ce matin en buvant mon café, les larmes ont coulés. Cet après-midi j’ai réussi à rire de moi, des autres. Je ne sais pas très bien si je pleure pour lui ou pour moi, je ne lui en veux pas, j’en veux un peu à moi-même. « Je ne suis qu’une marche, notre rencontre n’est pas fortuite » J’aurais voulu avoir plus de temps, j’aurais pu mieux lui montrer qui j’étais, lui montrer qui il était.

Je ne suis plus le même homme qu’avant, lui non plus. Je suis mélancolique, mon manque d’affection m’oppresse, m’emprisonne, me conditionne. Seras t’il l'ami vertueux, le miroir dans lequel il me sera possible de me voir tel que je suis ?