Vivre l’instant présent, se réjouir de moment agréable, être heureux de vouloir et d’inventer sa vie. Quelle tâche difficile ! Comment faire pour ne pas se retourner sur son passé, comment ne pas avoir une pensée maternelle lors que j’hume le fumet délicieux d’une banquette de veau, comment ne pas voir une pensée tendre et émue lorsque je redécouvre le bracelet d’un moment partagé sur mon poignet ?

Très difficile aussi de faire abstraction de l’avenir. Je pense aux vacances prochaines que j’ai programmées lorsque je reçois le cadeau-calendrier de ma société. Je pense aux 20 jours d’absence prochain de Freddy lorsque j’entends des nouvelles de l’Afrique du sud. Je m’interroge sur mon futur lieu d’habitation lorsque je reçois un avis d’augmentation de loyer.

La distance crée le manque. Je ressens une certaine joie lorsque je pense au moment passé, une inquiétude lorsque je pense à l’avenir. Est-ce le doute ou la certitude qui rend fou ? vivre ces moments de doute nourri mon cÅ“ur, éveil une pointe de douleur en moi. Lorsque je joue avec le bracelet de plastique du club de sport, je me remémore l’émotion que j’ai ressenti lorsqu’il a tenu mon poignet et glisser ses doigts entre ma peau et ce plastique bon marché. L’attachement est-il compatible avec l’amour de l’instant présent. La nostalgie ou l’excitation de futurs promesses sont’ elles nécessaires a l’explosion présente de sentiments ?