Je ne dors pas, je n’arrive pas a dormir. Freddy me manque, j’ai besoin de faire plus connaissance avec lui, j’ai besoin de le gouter, de me nourrir de lui. J’ai besoin d’être rassuré, besoin de savoir si lui aussi partage de ce sentiment, ce manque, cette impatience. Je suis coincé ici à Pau, puis après à Provins, je serais seulement de retour le 01. D’ailleurs je ne sais même pas ce qu’il a prévu le 01, ni le 31 d’ailleurs. Que fait’ il ? Qui voit’ il ? Je me rends compte que je ne le connais pas.

Les milles attentions de ma famille ne suffissent pas à combler ce sentiment de manque et de doute. Je dirais même que je suis irascible avec eux. J’aurais besoin de savoir quand je le vois. Une date, une heure pour pouvoir fixer mon esprit sur ce moment et ne pas extrapoler sur milles projets impossibles ou milles scénarios catastrophes. Je m’emballe, il faut que je me calme. J’évite de trop l’appeler sur son mobile, j’ai peur de l’effrayer, mais l’envie me tanne, me torture. Les temps sont courts à celui qui pense, et interminables à celui qui désire.