Il y a deux jours, je regardais 93, Faubourg Saint-Honoré sur la chaine Paris Première. L’un des invités à fait une affirmation intéressante : « toutes les enfances sont malheureuses », Thierry Ardisson à rajouter « non seulement les enfances sont toutes malheureuses mais nous passons notre vie à essayer de corriger cela ».

Il y a une forme d’amnésie de l’enfance. J’ai construit ma personnalité d’adulte sur des actes, des vécus dont je me souviens pas ou très partiellement. Les seuls faits marquants dont je me souviens sont souvent des événements tristes ou douloureux. Rien de comparable évidement à un viol ou à un abandon mais il est indéniable que mes choix, mes attentes ont une relations directes avec des événements infantiles dont je n’ais plus la conscience.

Souvent mes parents, ma famille me rapporte des faits de mon enfance dont je ne me souviens plus ou imparfaitement. Je pense que cette amnésie est nécessaire au développement de l’adulte. Je ne sais pas si les faits malheureux de mon enfance sont une nécessité à la construction de ma personnalité, je ne sais pas non plus si une enfance « heureuse » permettrais la création de l’adulte.