Qui ne connait pas les Shadocks et la voie célèbre de Claude Piéplu qui entonne des devises célèbres désormais comme « Je pompe donc je suis, et les Shadocks pompaient ». Voilà la phrase qui me venait à l’esprit ce matin sous ma barre de fonte.

La planète du fitness ou de la musculation n’est pas si différente de la planète Shadock ! Autour de moi des appareils de tortures avec des noms aussi insolite les un que les autres : Rotex, stepper, weider, presses-jambes, Développé-coucher, poulie-haute, Pectoraux-deltoïdes-arrières…

Ils y a les sportifs qui poussent et les sportifs qui font sans blanc de pousser. Les sportifs qui regardent le miroir, ceux qui évite le miroir, les lecteurs, les manwalkers… Moi-même je pousse, je tire, je pompe, je transpire… comme Sisyphe roulant son rocher j’exécute ma tâche sans but profond (hormis avoir un beau fessier). Durant cette tâche ou comme d’autres besognes je ne pense à rien d’autre. Comme Sisyphe qui à été condamné à rouler sans cesse un rocher jusqu’au sommet d’une montagne d’où la pierre retombait par son propre poids, je deviens tragique lors de mon repos, lorsque je suis conscient. Comme lorsque Sisyphe prend conscience de l’étendu de sa misérable condition: condamné à rouler un rocher sans but.

Mais je m’égare ! Il est tant d’entamer ma série d’abdominaux : couché dorsal 20 ascenseurs, 20 obliques gauches, 20 obliques droit. Il vaut mieux pomper d'arrache-pied même s'il ne se passe rien que risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.